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La communauté des Grassieuses

31 mai 2011

Thor ou the revenge of the Mia-Mia

tumblr_llrlfeWjyf1qfzgoeo1_500         

Voilà, je me suis enfin décidée sur le sujet de mon prochain article : nous allons parler du film Thor (Batman sera pour plus tard). Pour bien me mettre dans l’ambiance, j’écoute la BO (par Patrick Doyle) et j’ai mis la tête de Thor en fond d’écran. N’est-ce pas que je suis une bloggeuse consciencieuse ?

         Passons aux choses sérieuses. Ce film a été réalisé par le très « cultissime » Kenneth Branagh (pour les super noobs, c’est le professeur Lockhart dans Harry Potter), que je connais plus en tant qu’acteur que réalisateur. J’ai donc découvert sa manière de filmer et je dois dire que j’ai eu une bonne surprise. Je m’attendais à voir quelque chose de surfait et peu convaincant, mais finalement je me suis laissé prendre par le rythme du film et je n’ai pas vu le temps passer. Je suis allée le voir avec ma très chère collègue, Naëlle, qui a aussi apprécié.

         Sorti en avril 2011, Thor n’est pourtant pas le meilleur des films Marvel. Pour les grands fans du comics, de Stan Lee, Larry Lieber et Jack Kirby, il n’est sans doute pas à la hauteur de l’histoire originale, ce que je comprendrais. Mais il faut se dire que ce genre de film (un « entertainment movie » en anglais) est avant tout un divertissement pour la masse ; on vient surtout pour admirer de bons effets spéciaux et un graphisme qui sort de l’ordinaire, on veut en prendre plein la vue ! Ce qui est le cas dans Thor. Le problème c’est que nous, nous avons eu le droit à un son beaucoup trop fort et ça a gâché un peu le moment (fallait se boucher les oreilles lors des scènes de combat). À part cela, comme je le disais, on se laisse prendre très facilement. Il y a de l’humour, chaque personnage a son intérêt et, sans faire de spoiler, la fin n’est pas un véritable happy end, ce qui change un peu.

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         Un petit synopsis pour vous mettre dans le bain : Thor (Chris Hemsworth) est un fils à papa arrogant, égocentrique et tout à fait attiré par les bastons. Alors qu’il allait enfin monter sur le trône, à la suite de son père Odin (Anthony Hopkins), des intrus sont repérés dans le palais d’Asgard. Les Géants de Glace, ennemis éternels des Dieux Vikings, veulent récupérer le Cube Cosmique, source de leur pouvoir, qu’Odin leur a pris il y a des lustres. Tout s’enchaîne alors ; croyant que les Géants veulent saborder la paix fragile qui s’est installée entre leurs deux peuples, Thor décide, avec quelques fidèles compagnons, d’aller questionner directement le responsable, Laufey (Colme Feore), le roi des Géants. Bataille parce que monsieur aime taper sur les gens. Papa n’est pas content quand ils reviennent, alors il bannit son fils (qui arrive sur Terre grâce au Bifrost, le pont arc-en-ciel). Papa a le cœur brisé et son deuxième fils, Loki, va profiter de la situation (suspens suspens ! nah, on l’avait vu venir, ça).

         Sur Terre, Thor va rencontrer Jane Foster (Natalie Portman), une jeune scientifique en cosmologie, accompagnée par le Dr. Selvig (Stellan Skarsgård) et leur assistante, Darcy (Kat Dennings). Évidemment, ils sont intéressés par ce qu’on appelle les « trous de ver », des passages dans l’espace qui permettent d’aller d’un monde à un autre. Donc, Jane est intriguée par le mystère qui entoure ce beau et bodybuildé blondinet, apparu si soudainement dans sa vie. Elle va tout faire pour l’aider à retrouver son pouvoir (le marteau, Mjolnir ou « mia-mia », comme le nomme si subtilement Darcy), sans toutefois se douter vraiment de ce qui l’attend.

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Je ne vais pas aller plus loin pour éviter de trop vous révéler l’intrigue, mais je pense que vous aurez compris en gros ce qui se passe. Par contre, ce qui est pas mal dans ce film, c’est de voir que le héros n’est pas si parfait au début et qu’il finit par s’améliorer. Quant au méchant, on peut dire qu’il le devient non par choix mais parce qu’il souhaite simplement une reconnaissance. 

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         Quelques petites anecdotes :

Je sais que vous savez que Stan Lee fait toujours une petite apparition dans chacun des films Marvel. Là il jouait un caméo lors du rassemblement de tous les beaufs du coin qui veulent essayer de retirer le marteau du sol (ça nous rappelle sans conteste Arthur et Excalibur). C’était lui dans le camion qui a finalement perdu une partie de son train arrière parce que le marteau ne peut être retiré que par celui qui le mérite vraiment.

Il y a eu un teaser du film après le générique de fin d’Iron Man 2. Il y a aussi de fortes allusions à The Avengers (bientôt, bientôt) puisque Thor va y apparaître.

Il y aura, apparemment, un Thor numéro 2.

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         Mes impressions quant aux acteurs :

Chris Hemsworth était vraiment fait pour ce rôle. Il est grand, à croquer, bien foutu (peut-être trop, mais d’après ce que j’ai constaté il a fait de la gonflette pour paraître plus imposant, car il joue quand même un dieu). Il a une bonne voix bien grave et il n’est pas mauvais dans son jeu. C’est un acteur australien, et je dois dire que j’adore ça.

Par contre, en ce qui concerne Natalie Portman, on remarque tout de suite que ce n’est pas son meilleur rôle. J’aime beaucoup cette actrice, mais là elle jouait un peu trop la gourde (genre, Jane étant tombée amoureuse de Thor, elle doit forcément avoir un air de fille niaise qui a toujours les yeux rivés sur monsieur muscle). Aaaah, je peux la comprendre quand même ! J’en mangerais bien un morceau, moi, de Thor !

Tom Hiddleston était parfait pour le rôle de Loki. Il a un regard à faire fondre l’armure du Destructeur et un très bon jeu en général. Le plus marrant c’est qu’il joue aux côtés de Kenneth Branagh dans l’Inspecteur Wallander (il a pas été choisi pour rien, à mon avis).

Pour les autres, nous avons Jaimie Alexander en tant que Sif (elle a joué dans la série Kyle XY), Ray Stevenson en tant que Volstagg (Pullo dans Rome), Joshua Dallas en tant que Fandrall (est apparu dans un épisode de Docteur Who, « Silence in the Library »). Apparemment il y avait aussi Samuel L. Jackson (Nick Fury) et Jeremy Renner (Clint Barton / Hawkeye), mais sérieusement je ne m’en souviens pas (z’étaient très discrets).

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         Je crois qu’il n’y a pas grand-chose à ajouter. Si c’est encore possible, allez le voir au cinéma, car ça vaut le coup. Sinon, attendez sa sortie DVD ! Et vive l’univers Marvel !

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7 mai 2011

La IIIème Légion

À la fin de mon article sur Les Aventuriers du Survivaure, je vous avais dit que la prochaine fois je vous parlerais d’une saga bien. Cette saga, c’est La IIIème Légion, dont le scénario est écrit par un dénommé Guillaume, la musique composée par un certain Bertrand, et le site tenu par un nommé Éric. Le premier épisode date de 2005, le dernier de 2008. Et c’est embêtant parce que la saga n’est pas finie, elle s’arrête au deuxième épisode de la saison 2. Eh oui, c’est triste la vie. Pour de mystérieuses raisons, la saga s’est arrêtée et n’a pas repris depuis. En attendant, on a tout de même 23 épisodes qui durent entre 5 et 11 minutes et quelques bonus, alors ce serait dommage de ne pas écouter cette saga pour la seule raison qu’elle n’est pas finie et ne sera peut-être jamais terminée.
L’histoire se déroule en 58 avant Jésus-Christ, quelque part à la frontière de la province de Narbonnaise. Vous savez pas où se situe la province de Narbonnaise ? C’est la côte méditerranéenne. Vous savez pas ce qui se passe en 58 avant Jésus-Christ ? C’est la guerre des Gaules. Et qui dit guerre des Gaules dit César. Et qui dit César dit Pompée, le gars qui est consul en même temps que lui. Et César et Pompée, c’est précisément ce qui nous intéresse, puisque la IIIème légion (la fameuse) va se balader dans des endroits que l’individu lambda ne connaît plus sous ces appellations – mais en gros c’est en Gaule – pour le compte de Pompée qui fait des cachotteries à César. Ou alors c’est le contraire ? Difficile de savoir, la politique c’est compliqué.
Parlons des personnages, maintenant. Nous avons donc le big boss, le sénateur Marcus Furius Magnus, qui commande la IIIème légion ; Delordus, commandant de la cavalerie de la IIIème légion ; Raptorius, commandant en chef de l’infanterie de la IIIème légion qui aime bien se colleter avec Delordus pour un oui ou pour un non ; Crétinus, une sorte de savant fou qui construit tout un tas de machines parfois farfelues ; Feonia, la demoiselle du groupe, elle commande la troupe d’archères envoyée par César, c’est aussi une princesse de sang du Grand Royaume d’Orient qui est dans la mouise à cause de Pompée et des Parthes ; et enfin l’historien, le petit bonhomme craintif chargé d’écrire l’histoire de la IIIème légion pour qu’elle soit connue et reconnue à travers les siècles.
Cette saga a deux gros défauts : d’une part les personnages, qui sont certes sympas, mais qu’on a du mal à reconnaître (exceptés Raptorius pour son charisme (haha), l’historien (avec sa petite voix fluette) et Feonia (la seule nana du groupe, ce qui aide pas mal)) et dont on cerne difficilement la responsabilité au sein de la légion si on n’a pas les informations que j’ai données plus haut ; d’autre part les déplacements et le but de ceux-ci : je dois avouer que les épisodes se sont enchaînés sans que je sache trop vers quoi ils allaient. En fait, j’ai pas du tout réussi à imaginer les pays qu’ils traversaient, où ils se situaient sur la carte (cela dit, ça c’est pas la faute de la saga mais plutôt celle de mon ignorance), et j’avais complètement oublié pourquoi ils devaient aller on sait pas trop où en Gaule. Bref, c’est un peu fouillis.
C’est les deux seuls points qu’on peut reprocher à cette saga, parce que tout le reste, c’est plutôt pas mal. Les personnages ont tous une vraie personnalité (enfin, plus ou moins) et il y a même une évolution tout au long de la saga. Par exemple, Feonia considère pendant une bonne moitié de la saga que Raptorius est un gros bourrin alcoolique et sans cœur, si bien qu’elle lui préfère Delordus, qui est aimable et parle bien. Mais elle s’aperçoit finalement que la grosse brute est sympa et offre même des fleurs qu’elle cultive avec amour quand on lui sauve la vie. L’attitude de bourrin de Raptorius et son franc-parler font certainement de lui l’un des personnages les plus drôles de la saga, et ses bagarres récurrentes avec Delordus à propos de la rivalité cavalerie/infanterie sont cartoonesques.
L’humour de La IIIème Légion repose essentiellement sur les jeux de mots pourris qui parsèment les épisodes, il faut bien faire attention parce qu’il y en a partout. Bon alors certains n’aiment pas les jeux de mots pourris, soit ; mais sur moi ça marche très bien : c’est tellement con que ça fait rire ! Par exemple (attention, c’est du lourd) : « – Pourtant tu es imbattable sur le nom des cités. – Je m’y connais en cités, mais en bourgs, je cale. – Tu cales en bourgs ? » Voilà voilà… Et c’est comme ça pendant 23 épisodes. Ҫa promet, hein ?
J’ai pas trouvé d’infos particulières au sujet des acteurs, donc j’en déduis que c’est le dénommé Guillaume qui fait toutes les voix. Et c’est pas mal réussi, d’ailleurs. Les personnages ont tous plus ou moins la même prononciation (exceptés les étrangers que la légion croise), mais avec quelques menues différences qui font que, ben, c’est différent. Et puis les tons sont relativement différents eux aussi. Raptorius (oui, encore, mais c’est vraiment LE personnage culte de la saga) a une voix de bourrin un peu rocailleuse, l’historien une voix de gamin, Feonia ben… des intonations féminines, Crétinus une voix grave un peu guindée, tout ça tout ça.
J’ai rien noté de spécial concernant la qualité sonore du truc. Y a rien qui m’a choquée, donc c’est un bon point (cela dit, je suis pas encore une pointure en la matière).

Euh… Bon. Je crois que j’ai fait le tour de ce qu’il fallait dire sur La IIIème Légion. Ah, non, j'avais oublié de dire que l'Histoire est relativement respectée. Je veux dire que la saga fait référence à des trucs qui se faisaient vraiment à l'époque, par exemple prendre les auspices en regardant les oiseaux voler ; les noms des peuples existent vraiment, aussi, et les dates correspondent. Voilà voilà. Je dois avouer que je sais pas trop quelle saga mp3 sera traitée dans mon prochain article. Je ferai peut-être une pause en parlant d’autre chose. I don’t know, it’s a mystery !

Le mot de la fin :

Av__C_sar_

Ҫa n’a strictement aucun rapport avec notre saga, si ce n’est la présence de César, mais ça me fait marrer.

26 avril 2011

Mulan – ou comment pleurer encore trente ans

Bonjour les gens, en cette radieuse journée, comment allez-vous ? Me tapez pas, me tapez pas ! Je sais que je suis légèrement en retard. En fait, je le suis tout le temps. C’est minable.

mulan_shirt_d235805867687412364i0_5Bref, passons. Aujourd’hui, vu que31982145 nous sommes – étions – en vacances (naaaaaaaaaaaaaan), j’ai fait main basse sur quelques films la semaine dernière, dont Mulan, paru en 2009 en Chine, et réalisé par Jingle Ma. Oubliez la version Disney où tout est rose avec des fleurs et des Bisounours, parce que ce n’est pas le cas dans ce film.

 

Ici, Hua Mulan (son vrai nom soit dit en passant), est une jeune femme intrépide qui n’a peur de rien ni personne, et surtout pas de l’étiquette. Lors de la guerre contre30081_mulan_hua_mulan__doc4b0d5f3733685052863888 les Rourans, des pilleurs de champs de bataille qui, étant en nombre conséquent, décident d’envahir la Chine impériale, Mulan, pour protéger son père invalide, revêt son armure et part à sa place au camp d’entraînement. Sachant qu’introduire une femme dans les limites du camp est passible de peine de mort, Mulan doit faire preuve d’ingéniosité pour ne pas être découverte. Et surtout, il faut lutter contre les Rourans pour protéger le pays.

Hua_Mulan_04Les passages de guerre ne manquent pas, mais même si l’on ne voit pas trop de sang, il y a tout de même l’aspect violent de la réalité. Oubliez l’armée ensevelie par la neige, sans aucune perte humaine pour les « gentils », les pétarades rigolotes de Mushu le dragonnet et du criquet, en sachant que les seuls à mourir seront les « méchants ».

Doublée d’une réalité bien plus sanglante qu’on ne l’aurait imaginé, Mulan est cependant un film réaliste et touchant. La beauté d’une histoire d’amour  incroyable entre Hua et Wentai, un soldat de l’armée, et toujours protégée par frère Tigre, son ami d’enfance, les personnages sont touchants et attachants. Les scènes de mise à mort en sont d’autant plus violentes.

tumblr_lf6ug3KJNe1qbu6bto1_500Avec ça, un panorama vaste, des rebondissements tout au long du film, et des scènes épiques qui rendent l’histoire émouvante, ainsi que le caractère fougueux et intrépide de la jeune femme guerrière, tiennent le spectateur en haleine du début à  la fin.  Je préviens juste qu'il s'agit d'un film asiatique, le jeu des acteurs est donc parfois assez statique, mais une fois habitué, c'est un vrai plaisir. Enfin, l'histoire d'amour est magnifique, même si cruelle et triste. Mais non, je ne spoile pas. 

 

En bref, Mulan reste un de mes films préférés, et a détrôné Tigre et Dragon, et les p17250235646177438057rouesses que cette jeune femmes accomplit sont presque un modèle. Seul bémol peut-être : ça ne se termine pas comme je l'aurais espéré. Mais bon... Je ne suis pas réalisatrice, aux dernières nouvelles. Donc voilà,  si vous êtes seul(e)s un samedi soir, que vous avez seulement envie de pleurer sans savoir pourquoi, je vous le conseille vivement (sans oublier les mouchoirs et la boîte de chocolats, profitez-en c'est Pâques). 

14 mars 2011

Les voyages de l'inutile

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         Eh oui, ce blog ne sert pas qu’à vous faire découvrir ce que nous aimons, il sert aussi à vous avertir des dangers de ces films qu’on appelle « navets » (si on veut faire dans le grossier, des « merdes » c’est très bien aussi).

         Je vais vous parler d’un film, pardon, d’un navet qui vient tout juste de sortir : Les voyages de Gulliver, avec le chanteur et acteur Jack Black. Je ne le connais pas trop, mais du peu que j’en savais, je l’estimais plutôt bien ce bonhomme. Il est délirant et multitâche… Enfin, c’est ce que je croyais. Maintenant que j’ai vu la dernière chiasse où il a joué, ma conception du personnage a complètement changé. Laissez-moi vous expliquer (en spoilant un peu, je vous avertis tout de suite) :

         En gros, c’est l’histoire d’un type plutôt banal, Lemuel Gulliver, qui travaille au service du courrier dans une entreprise. Le pauvre garçon, qui a des gros délires avec des figurines de personnages célèbres du cinéma, est bien évidemment amoureux d’une jolie et inaccessible journaliste, Darcy Silverman, qui écrit des articles de voyages. Tournicoti, tournicoton, il en arrive à lui faire croire (parce qu’au départ il avait juste envie de lui proposer de sortir) qu’il est lui-même écrivain reporter et qu’il a voyagé dans des taaaas de pays. Youpi tralala tsointsoin. Ne souhaitant pas faire un reportage dans les Bermudes, la feignasse, euh, Darcy lui demande d’y aller à sa place. Ce qu’il accepte parce qu’en tant qu’homo « virilus », Gulliver veut impressionner la future mère de ses gosses.

         Le voilà donc embarqué dans une affaire qui va finir par le dépasser complètement. Il se retrouve sur un bateau au beau milieu de ce qu’on appelle « le Triangle des Bermudes ». Il s’endort, le couillon, et au réveil, il s’aperçoit qu’une grosse tempête a éclaté. Il se fait aspirer par un immense tourbillon qui s’élève on ne sait comment dans le ciel. Quand il reprend connaissance, oh, Ciel ! que voit-il ? Qu’il s’est fait saucissonner par une bande de lilliputiens costumés à la mode victorienne. Le voilà prisonnier d’un petit peuple furibond qui vit dans le royaume de Lilliput. Bon, je vais m’arrêter là pour le résumé, sinon ça va tout vous gâcher et j’aimerai beaucoup que vous perdiez votre temps à regarder cette daube, parce que je suis sadique, bouhahahaha.

         Ce truc qu’on ose appeler film est censé être une comédie, non ? Bah figurez-vous que j’ai à peine souri deux, voire trois fois durant ce spectacle navrant. Jack Black joue un débile qui n’a pas confiance en lui mais qui ment à tout le monde et se fait passer pour un mec super cool et super fort. Comme la première histoire d’amour (entre Gulliver et Darcy) ne peut pas se développer pendant qu’il se trouve sur ce fichu bout de terre zarbi, une deuxième arrive entre la princesse (incarnée par la jolie, et au nez en trompette, Emilie Blunt) et un roturier nommé Horacio (mais bien sûuuur) qui n’est autre que Jason Segel, Marshall Ericksen dans How I met your mother. Of course, la princesse a déjà un prétendant : l’égocentrique et fourbe Général Edward. Oui, vous avez compris, c’est le méchant de l’histoire. Du coup, la quête d’amour d’Horacio (Caine ? Ah, merde, non c’est pas lui) va être durement réprimée par Edward, de même que monsieur le roi qui ne voit pas d’un très bon œil ce manant courir après sa très chère fille. Gulliver va tenter d’aider Horacio (qui est devenu son ami, vous vous en doutez) à séduire sa belle, lui qui a pourtant été incapable de dire à Darcy « je vous offre un café ? ».

         Le gros souci dans tout ceci (rime !), c’est que c’est bourré de clichés des productions américaines qu’on a l’habitude de voir. La musique est bidon, parce qu’on l’a déjà entendue dans d’autres films ; l’histoire est basée sur un suspens qu’on connaît déjà par cœur, donc on sait à l’avance comment ça va se terminer ; le méchant va voir les autres méchants, un royaume ennemi symbolisé par la couleur rouge, alors que les gentils sont en bleu (bordel, on nous prend pour des nouilles !). La bataille principale, d’ailleurs, me fait étrangement penser à celle qu’on a dans l’autre navet, The Last Air Bender, à la fin, quand les maîtres du feu et les maîtres de l’eau s’affrontent. C’est du mâché et recraché typique. 19185229_fa2_vfLe plus énervant, c’est le jeu peu crédible de Jack Black, qui croit sans doute nous faire rire avec sa tête de cochon (non mais, sérieusement, il a des tout petits yeux et une toute petite bouche, ça fait peur). Il s’efforce d’incarner une sorte de héros, mais ce n’est qu’un héros ridicule qui n’évoluera pas beaucoup.

Je déteste aussi savoir que la grande Catherine Tate (Donna Noble dans Docteur Who) a joué dans un truc pareil. Elle incarnait la reine. Ce rôle ne servait vraiment à rien, je peux vous le dire.

         Le pire, c’est que vers la fin, Darcy pardonne à Gulliver seulement parce qu’il lui avoue qu’il a fait tout ça dans l’intention de la séduire. Mais what the f… ?! Moi je lui aurai foutu une tarte et je serai rentrée illico presto à la maison ! Namého !

         Bref. Pour résumer, cette chose qu’on appelle film est vraiment destinée aux enfants (Gulliver vaLes_Voyages_de_Gulliver_16407 combattre un robot géant, quand même !). Je suis surtout déçue, car, en fait, je m’attendais à ce qu’ils respectent un peu la véritable histoire de Gulliver, qui est vraiment géniale. Finalement, ce n’est qu’une reprise de plus, comme c’est tellement à la mode dans le cinéma Hollywoodien. Je me souviens bien d’un téléfilm qui avait adapté le roman de Jonathan Swift et qui repassait souvent quand j’étais petite à la télé. Là, c’était une bonne adaptation, et y en a eu d’autres. Mais c’est celle-la qui m’a marquée. 

         Tout ce que je peux vous dire afin de clore cet article, c’est que si vous voulez perdre votre temps, ben regardez Les voyages de Gulliver de Rob Letterman. Sinon... FUYEEEZ !


9 mars 2011

Les mille et une portes - la salle aux pâtisseries

À contrecœur, le petit groupe se détourna des poissons, qui donnaient une impression de calme et de tranquillité. Dorian, qui voulait à tout prix comprendre ce phénomène sans céder à l’explication de la magie – trop facile à son goût – traversa la porte en dernier, la tête tournée vers la salle océan. Déjà, le battant fait du même matériau que la muraille de corail se refermait sur eux, et un dernier éclair de couleur vive leur parvint, signalant la présence insolite d’un poisson multicolore.
− Mais qu’est-ce que…
Billie avait glissé sur une surface plus mouvante encore que le sable et, en voulant se raccrocher à quelque chose de solide, avait entraîné dans sa chute Alexandre et Clémentine, provoquant un gai remue-ménage. Dorian, attiré par le bruit, décida de laisser – pour un temps du moins – la question des poissons en suspens, et se tourna vers la joyeuse bande de maraudeurs en vadrouille qu’ils formaient. Il s’assit et se laissa glisser pour les rejoindre.
− Billie, c’est pas du jeu ! fustigea Clémentine, se relevant avec une grimace de dégoût.
Elle leva les mains à hauteur de son visage et fronça le nez. Partout autour d’eux, une sorte de liquide épais et pâteux collait à leurs vêtements et leurs chaussures, provoquant des bruits de succion immondes. Billie secoua ses mains en tous sens et les frotta sur son pantalon pour enlever cette substance. À ses côtés, Alexandre faisait de même, mais il renonça bien vite en se rendant compte qu’il ne faisait qu’étaler davantage ce « truc » sur lui.
− Mais où est-ce qu’on a atterri, cette fois ? geignit la fillette avec mauvaise humeur.
Quelque part derrière, elle entendit Dorian pouffer.
− Oh toi, ça va, hein ! Rends-toi utile en trouvant de la lumière, plutôt qu’en te moquant des autres !
– Pourtant, mademoiselle Je-Suis-Une-Chipie, si tu regardais où tu as posé les pieds, tu jubilerais.
– Quoi ? s’étrangla Clémentine. Je ne suis pas une chipie, monsieur Je-Suis-Le-Meilleur !
– Tu sais que tu es vraiment…
– C’est bizarre. Ce truc… sent le sucre.
La remarque d’Alexandre, prononcée avec tant de nonchalance, fit taire immédiatement les deux enfants.
– Comment ça ? demanda Billie.
En reniflant avec attention, elle put elle aussi percevoir les lourds effluves sucrés qui s’élevaient autour d’eux.
Ils s’étaient à présent tous redressés, mais la pièce, faiblement éclairée, ne leur permettait pas de distinguer les détails ; ils n’apercevaient que des vagues silhouettes imposantes qui les encerclaient, sans possibilité de sortie. Enfin, en regardant plus attentivement, ils virent qu’une ouverture ronde se dressait à quelques mètres d’eux, éclairant leurs jambes.
– Venez, intima Billie d’un geste à l’attention du groupe. On ne va pas moisir ici. Ça colle.
En silence, les autres la suivirent, se demandant bien où cette ouverture pourrait bien les mener.
Billie fut la première à déboucher au dehors ; elle laissa échapper un juron. Alexandre s’approcha d’elle, son expression perdue dans les limbes de brouillard qui provenaient de son nuage. À leur tour, Dorian et Clémentine se précipitèrent à la suite de leurs aînés. Une fois arrivé dans le cercle de lumière, le garçon jeta un coup d’œil effaré à ce qui l’entourait. Des dizaines et des dizaines de gâteaux se dressaient sur toute la longueur de la pièce. Des pièces montées bariolées, ornées de fleurs en pâte d’amande et de meringues étaient posées à qui mieux mieux sur des navettes au chocolat, tandis que des flans et des tartes de toutes sortes et de toutes les couleurs jetaient des reflets flamboyants sur les murs alentour. En regardant du côté de l’ouverture, Clémentine réalisa qu’ils étaient en fait tombés dans un cornet de crème pâtissière – à la différence que celui-ci était haut de plusieurs mètres – et avaient atterri dans cet immense sellier digne d’un livre sur les sept péchés capitaux.
– Tu vois, tu ne boudes plus, estomac sur pattes, se moqua Dorian.
Clémentine le regarda, se mordillant la lèvre inférieure. Hors de question que ce mégalomane ait raison.
– Venez voir ! s’exclama Billie, interrompant l’élaboration de son plan machiavélique concernant Dorian.
Elle se tenait debout au sommet d’un monticule de tartelettes à la framboise d’un mètre d’envergure, saupoudrées de paillettes de sucre.
Clémentine se dépêcha de la rejoindre avant de commettre un meurtre, tandis que Dorian prenait nonchalamment son temps. Alexandre, pour sa part, fixait avec fascination les éclairs au chocolat surdimensionnés, dégoulinants de crème et de glaçage.
Billie désignait, au bout de ce qui semblait être une immense remise de toutes ces sucreries, une autre porte qui, de loin, semblait faite de pain d’épice et de chocolat. Ils dévalèrent la colline, se prenant les pieds dans des morceaux de fruits, des bouts de réglisse, et une multitude de petits gâteaux crémeux. Clémentine, en retrait, ne cessait de piocher dans le tas, prenant garde à faire une provision suffisante pour les petites faims à venir. Elle fourra autant de palets bretons et de sablés anglais qu’elle put dans les amples poches de sa jupe d’écolière, avant de courir rattraper les autres. Billie tenait un morceau de charlotte aux fraises et le dégustait tout en regardant autour d’elle, alors que Dorian inspectait la moindre miette de sucre, cherchant à trouver une explication logique à tout ce qu’ils avaient pu trouver jusque-là. Peine perdue.
– Les gens qui ont construit cet hôtel ont vraiment beaucoup d’imagination, murmura Dorian.
Alexandre le regarda du coin de l’œil, les traits de son visage dissimulés par son nuage.
– Soit ils ont beaucoup d’imagination, soit… les pièces ont un défaut.
Sa remarque jeta un froid.
– Ou alors, ils ont prévu la venue de mademoiselle Je-Suis-Une-Chipie, pouffa Dorian.
Néanmoins, ses yeux gris froids comme la glace se plantèrent sans cérémonie dans ceux de Clémentine, qui lui renvoya son plus beau sourire. Elle rattrapa Billie alors que celle-ci s’avançait vers un empilement de moules à gâteaux contenant des quatre-quarts, des brownies, des cookies tout chauds, ainsi que des marbrés au chocolat blanc et autres gâteaux suisses. Les deux filles étaient enchantées.
Clémentine saisit une pleine poignée de cookies et de langues de chat, avant de remarquer qu’ils étaient arrivés au pied de la porte. Seulement, elle avait l’air d’être vraiment taillée dans le chocolat le plus pur, avec une poignée en forme de champignon.
– On y va ? demanda Alexandre.
Il tourna la poignée de la porte, provoquant une chute de copeaux de chocolat.
– De toute façon, il faut bien continuer d’avancer, murmura Dorian.
De concert, ils s’engouffrèrent à travers l’ouverture, Clémentine lançant un regard triste à toutes les merveilles qu’ils laissaient derrière eux.

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1 mars 2011

Les Aventuriers du Survivaure

Bon alors où on en est… J’ai fait Reflets d’Acide, le Donjon de Naheulbeuk, Adoprixtoxis… Encore celle-là et une autre, et on aura fait le tour des sagas mp3 les plus connues du Web, je pense. Dans cet article, je vais causer des Aventuriers du Survivaure.
Donc, Les Aventuriers du NHL2987 Survivaure (oui, c’est son titre complet, et non, je ne vais pas le récrire 45 fois) est une saga créée par Knarf en 2001 et qui compte, aux dernières nouvelles, 16 épisodes qui vont d’un peu moins de 4 minutes à presque 19 minutes. Il collabore avec Pen of Chaos (mais il se fait appeler Nurgle pour cette saga), un certain Welf depuis l’épisode 10, et quelques autres. C’est une saga de space opera.
L’histoire, c’est que les Krygonites, de méchants pas beaux extraterrestres, veulent faire péter la Terre, donc vous et moi. Le Consortium envoie donc un tas de crétins empotés sur un vieux vaisseau tout rouillé qui marche même pas à moitié pour sauver le monde (logique, non ?). Leur but est de ramener l’arme secrète, l’hilarium lourd, qui va leur permettre de se défendre contre les Krygonites.
Au nombre des débiles dégénérés, nous avons donc : le capitaine Bleûten (le commandant, le raté, le nul), le sergent Johnson (le second, qui fait pipi dans son slip quand il est ému), le lieutenant Tatiana Sabrovitch (nymphomane à l’accent russe, elle cache un lourd secret qui va traumatiser tout l’équipage), D6R27-H59P ou D6 (robot traducteur qui ne s’exprime qu’en communication sonore binaire, il a donc…), Gmmfugnizitdfgnh (… un extraterrestre qui traduit ses traductions en français), le caporal Eagle (le pilote du vaisseau à l’accent américain), Hans (il s’occupe de la salle des machines, mais en fait il y connaît rien du tout. Il est allemand). Ce petit monde est rejoint un peu plus tard par Thobias Rasmussen, un ingénieur abandonné il y a 12 ans et 11 mois sur la planète Dinaro par Bleûten : c’est dire s’il l’adore.
Autant le dire tout de suite, j’ai pas du tout aimé cette saga. L’histoire n’avance pas. J’ai beau avoir écouté deux ou trois fois les 16 épisodes (ça relève du masochisme), y a rien à faire : c’est tellement lent et y a tellement de blabla que, lorsqu’il se passe quelque chose, je sais pas où ils sont ni ce qu’ils font ni ce qu’ils foutent là. Au niveau des voix, j’ai eu vachement de mal à m’y faire. Bon c’est vrai que les accents aident à repérer qui est qui, mais le truc c’est qu’on n’arrive pas à se souvenir qui fait quoi et, au final, je trouve que seuls Bleûten, Johnson, Sabrovitch et l’extraterrestre (celui au nom imprononçable) se démarquent du groupe et font réellement quelque chose (même si c’est n’importe quoi). Il y a aussi un tas d’autres personnages qui parasitent l’histoire (déjà qu’elle a du mal à avancer…). S’il n’y avait eu que les personnages du NHL Survivaure, j’aurais fini par m’y retrouver, mais entre les mecs du Consortium (un Sénat un peu à la Star Wars) et d’autres gens dont je me souviens même pas, mes neurones surchauffent et je retiens rien du tout. Les autres sagas regorgent pourtant de personnages en tout genre : y en a largement plus de 15 et j’avais quand même réussi à tous les reconnaître quand je les entendais. C’est que, dans Les Aventuriers du Survivaure, les voix qui n’ont pas d’accent russe, allemand, extraterrestre et que sais-je encore, ou des voix bien spécifiques parce que ce sont celles des personnages principaux (Bleûten et Johnson), sont toutes les mêmes. Aucune intonation particulière à tel ou tel personnage, c’est triste à pleurer. Continuons sur les voix, justement : c’est Pen of Chaos qui fait celle du sergent Johnson et, que ce soit au niveau du timbre ou des intonations, elle ressemble à un chouïa près à celle du nain dans le Donjon de Naheulbeuk. Très mauvais point, ça, très mauvais.
Concernant les personnages, j’ai pas grand-chose à dire, vu que j’ai quasi rien retenu de cette saga. On peut néanmoins noter que les échanges entre Bleûten et l’extraterrestre sont assez drôles, que le sergent Johnson, en tant qu’ersatz du nain, joue bien son rôle de gros nase peureux qui s’oppose toujours à ce que raconte son capitaine, et que le lieutenant Sabrovitch – même si Trichelieu est le maître en matière de sous-entendus – est pas mal dans le genre nymphomane (surtout quand on sait que… enfin je vais pas vous spoiler, n’est-ce pas !).
Euh… ah oui, y a aussi des BD, dessinées par la même illustratrice que pour le Donjon de Naheulbeuk, Marion Poinsot, mais je les ai pas lues et j’ai pas envie (cf. mon article sur le Donjon de Naheulbeuk).
Niveau musiques d’ambiance, les chansons des films Harry Potter (celle quand Harry et Drago sont dans la Forêt Interdite, particulièrement) remportent le monopole dans les premiers épisodes. Après, je me souviens pas…

Les_Aventuriers_du_Survivaure

C’est tout pour cette semaine ! Promis, la prochaine fois, je traiterai d’une saga mp3 dont je dirai du bien !

21 février 2011

Viewfinder - ou la curiosité est un vilain défaut

viewfinder_20537157ecMalsain un jour, malsain toujours. Viewfinder, de Ayano Yamane, est un manga (Yaoi je précise) qui est sorti en volume relié en décembre dernier et dans lequel on suit les aventures trépidantes du jeune photographe Akihito Takaba. L’histoire est somme toute assez simple, même si l’intrigue se complexifie au fil des tomes. Pour faire bref, nous suivons les mouvements d’Akihito qui est à la recherche d’un scoop qui boosterait sa carrière. Lorsqu’il tombe sur un gros poisson tel que Asami Ruyichi, dirigeant du Shion, un club très sélectif, et surtout agent important de la mafia japonaise, il pense obtenir le scoop du siècle. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il est difficile de sortir indemne de telles fréquentations, surtout lorsque l’affaire implique un vol de données importantes, et que la mafia chinoise s’en mêle à son tour.

Ceci dit, je dois mettre un avertissement (qu’on sache un peu à quoi s’en tenir). Je dirais qu’il ne s’agit pas du tout d’un manga yaoi (homme x homme) tout mignon, plein de fleurs et de cœurs rouges. Dès le premier chapitre, on a droit à une scène de torture SM très hard, avec ustensiles et tout [perverse, moi ? Naaaaaaaaan, pas possible], qui pourrait choquer. (Non, vous n’aurez pas d’images !) Bref.

Ce que j’aime dans ce manga, ce sont les graphismes, très réalistes ; les expressions des personnages sont très travaillées. Les personnages ont leur caractère propre. Bon, je l’avoue, j’ai vu Feilong Laoban sur la couverture du second tome. Et j’ai craqué.

Liu_FeiLong___ViewFinder_by_yOnEkurA91Enfin passons. Les contrastes entre les trois personnages principaux sont très accentués, notamment dans la façon dont est dépeint Akihito, d’apparence frêle et malingre, quand Asami et Feilong sont plutôt grands et baraqués. Malgré la violence indiscutable des relations entre Akihito et Asami, la complexité de l’intrigue les fait évoluer, et il est finalement difficile de les haïr tous. Leurs expressions réalistes doivent y être pour beaucoup… (Je précise qu’Asami a été élu personnage préféré des lectrices).

Néanmoins, il y a quelques petites choses qui me gênent quand même un peu. Tout d’abord, la composition du volume relié : l’histoire principale concernant Akihito ne prend que très peu de place, le reste du manga est un recueil d’extraits d’autres histoires en cours de l'auteur, ce qui s’avère déstabilisant lorsque l’on s’attend à avoir le chapitre suivant en tournant la page. C’est perturbant et frustrant, puisque du coup on attend toujours la suite.                  

Deuxièmement, la lecture du manga n’est pas si aisée que ça puisqueayano_yamane_divers_015 tout simplement les indicateurs temporels manquent à l'appel. On ne sait pas combien de temps s’est écoulé entre deux événements, s’il s’agit de deux jours ou deux mois. Ça aussi, c’est perturbant.

Enfin, troisième petite chose, je trouve que l’histoire devient vraiment captivante à partir du tome trois, ce qui est quand même assez tardif. Et il n’y a  que de l’action, pas de scène reposante où, pendant deux minutes, on pourrait tranquillement apprécier la quiétude d’un appartement chauffé. Ici, le lecteur ne cesse de courir après Akihito (ça doit être la fougue de la jeunesse, ça.) [Ou pas].

Ceci étant dit, je 481617trouve que c’est un manga bien sympathique dans le genre « descente aux enfers », avec pour morale « la curiosité est VRAIMENT un défaut dangereux ». Mais si vous voulez céder à la tentation… vous ne serez sans doute pas déçu(e)s. Et puis, rien que pour les beaux yeux de fauve d’Asami, ça vaut le coup de tenter l’expérience. Bref, n’oubliez pas qu’il ne faut pas être non plus trop curieux… ou ce sera à vos dépens...

Demandez à Akihito

=D                                                

11 février 2011

Dorian Gray

Voici mon premier article; il est plus court que ceux des trois Grassieuses, mais ce sont elles les reines de ce blog, et je ne voudrais pas leur faire de l'ombre (!).

DG_portrait

Je vais parler du film d'Olivier Parker sorti en 2009 et tiré du roman d'Oscar Wilde paru en 1890, Le Portrait de Dorian Gray. Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de lire le livre, je résume l'histoire, l'histoire d'un jeune homme séduisant prêt à se damner pour conserver sa jeunesse et sa beauté. Tout commence dans le Londres du XIXème siècle, où Basil Hallward, peintre, réalise son chef-d'oeuvre en faisant le portrait, si vivant, de son ami Dorian Gray. Ce tableau est à l'origine de deux événements décisifs dans la vie de Dorian. D'abord, lord Henry Wotton, autre ami de Basil, insiste pour rencontrer le modèle du peintre ; or lord Henry est un homme aimant le plaisir, auquel il associe un cynisme encore plus fort que celui du docteur House (la comparaison présente un anachronisme, je le reconnais), car il méprise réellement les gens. La rencontre de Dorian avec lord Henry provoque le second évènement : lord Henry lui représente la rapidité avec laquelle passe la jeunesse et ce qui s'enfuit avec elle ; Dorian ressent alors le désir profond de rester à tout jamais comme il se trouve sur le tableau, qui vieillirait et serait marqué par les turpitudes de la vie à sa place. Le seul fait d'évoquer ce désir, et le pacte est scellé. Dorian ne s'en rend pas tout de suite compte mais, à partir du moment où il s'en aperçoit, il ne met plus aucune borne à ses désirs, quels qu'ils soient, vers lesquels lord Henry le pousse d'ailleurs, bien qu'il soit lui-même incapable de suivre autant que Dorian ses propres principes.

DG_meurtreOn trouve plusieurs différences entre le livre et le film, dans lequel les grands événements et les caractéristiques de chaque personnage sont tout de même bien conservés – sauf en ce qui concerne la fin. Dans le livre, Dorian évoque un moment la possibilité d'éprouver des remords et se met à détester le portrait, qu'il se plaisait à contempler auparavant ; cependant, il réalise que les remords qu'il croyait avoir et la vie vertueuse qu'il s'était décidé à mener n'étaient en réalité que la recherche de nouvelles sensations. J'ai tout de même envie de penser, malgré ce qui est écrit, qu'il avait décidé de mener une nouvelle vie : il semble lassé d'assouvir ses pires désirs et de faire souffrir sans jamais être puni. Dans le film, cette volonté est clairement exprimée, il commence même à changer. Cependant, comme dans le livre, cette volonté n'aboutit à rien, mais, au contraire du livre, c'est presque en martyr qu'il meurt (je ne révèle rien en annonçant sa mort : comment sortir autrement de cette histoire ?).

Cette fin rend d'ailleurs le personnage de Dorian Gray plus attachant, on ne peut pas le haïr tant il a l'air malheureux. Dorian semble plus humain, de même que lord Henry qui, tout en conservant le cynisme qu'il a transmis à Dorian, ne croit plus autant à ce qu'il dit. J'ai trouvé que, malgré quelques variantes de ce genre, le film respectait relativement bien le livre, mais il y a un moment que je l'ai lu, je ne serais peut-être pas de cet avis si je l'avais lu juste avant. Quoiqu'il en soit, c'est loin d'être une perte de temps de consacrer une petite soirée à ce film (pour ma part, je lui en ai dévolu trois, dont deux à la suite – mais il s'agit là d'une exagération, ce n'est pas non plus le film à regarder toute la semaine).

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On peut remercier Naëlle pour ces jolies photos du film, c'est elle qui me les a données. On voit bien comme il a l'air malheureux, non?

7 février 2011

Quand l'Islande vient à nous, ça donne Sigur Rós

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Well, on va changer de registre en passant à la musique. Je tiens tout spécialement à vous faire un article sur le groupe Sigur Rós car il est sans conteste l’un des plus merveilleux que j’ai écouté jusque-là. Sa particularité tient avant tout à son pays d’origine : l’Islande, pays du temps changeant, des geysers et de Björk. D’ailleurs, durant mon enfance, j’écoutais déjà cette chanteuse ; elle m’a également beaucoup marquée et j’ai appris qu’il fallait tolérer les extravagances de certains chanteurs et groupes parce qu’il n’y a rien de plus intéressant que l’originalité. Mais Sigur Rós se démarque tout de même de Björk puisque celle-ci est plus ancrée dans une culture pop et electro, alors qu’eux misent sur l’alternatif et le mélange entre musique classique, rock et minimaliste.

 

Sigur Rós a été créé en 1994 à Reykjavík (capitale de l’Islande, qui compte un peu plus de 300 000 habitants). Ce qui nous marque le plus en écoutant ce groupe est sans aucun doute la voix de fausset du chanteur, Jónsi, pour faire court (je ne vous dis pas la complexité des noms islandais ! On va éviter de s’emmêler les pinceaux en en donnant à tour de bras). La première fois que je l’ai entendu, j’ai tout d’abord cru que c’était une femme, tellement sa voix oscille entre féminin et masculin prépubère. J’étais au lycée, je sortais de ma période Within Temptation et autre Evanescence, alors je peux vous dire que ça m’a vraiment fait tout bizarre d’entendre autre chose que du métal ou de la pop-rock de base. L’album qui m’a fait découvrir Sigur Rós est intitulé Takk, le plus sublime qui soit, à mon humble avis. Donc je vous conseille de commencer par celui-là si vous voulez écouter, bien que l’album solo Go de Jónsi fasse aussi l’affaire. Certains albums plus vieux peuvent être étonnement sombres et déprimants, mais tout aussi magnifiques. albumthumb3324takk

Je vais vous faire une top liste des meilleurs chansons :

1) Viðrar Vel Til Loftárása, de l’album Ágætis Byrjun (n’ayez pas peur de la lenteur du début, ça vaut vraiment le coup. Le clip est particulièrement touchant parce qu’il parle de la difficulté d’une relation amoureuse entre deux jeunes garçons islandais qui vivent dans des coins reculés, loin de toute tolérance. D’ailleurs le chanteur est ouvertement gay).

2) Kolniður, de l’album solo Go (transcendance assurée).

3) Glósóli, de l’album Takk (Clip en rapport avec l’enfance et Peter Pan).

4) Hoppípolla, de l’album Takk (Clip où les personnes âgées peuvent autant s’amuser que les jeunes !).

5) Hafsól, de l’album Hvarf – Heim (en continuité avec Hoppípolla).

Etc, etc. Il y en a tellement qui sont bien que je ne peux pas toutes les énumérer ! 

En plus, Jónsi a fait un album en duo avec un dénommé Alex, qui se trouve être son petit ami (Alex Somers est le chanteur du groupe américain Parachutes). Ensemble ils ont créé l’album Riceboy sleeps sorti en 2009 et que j’ai découvert assez récemment. C’est plus musical que chanté, plus inquiétant et poétique, un projet qui mise apparemment sur le graphisme et la musique. Jónsi a également développé la chanson qui fait office de générique de fin pour le génial film d’animation How to train your Dragon (Sticks & Stones). Ça me fait toujours quelque chose d’entendre du Sigur Rós dans un film ou autre de ce genre, mais par contre je réprouve totalement l’utilisation de ces musiques dans des pubs de merde, bordayl. Mais bon, on ne peut pas aller contre le marketing commercial (pléonasme ?).

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J’ai eu la chance de les voir en vrai au Zénith de Paris en 2008. Un pur moment de bonheur et d’extase, ils nous ont sorti les gros tambours et la veste d’indien, en plus de l’archet (visible sur la photo ci-contre) qui est toujours de la partie. Et je viens d’apprendre que Jónsi a remixé la chanson Come Back de Depeche Mode !

Je pense que le peu que je vous ai dit ici vous suffira à tenter l’expérience Sigur Rós. À moins que je me surestime, ce qui serait une première ! Mais je ne crois pas qu’on puisse en dire trop sur de la musique de toute manière. Il faut simplement écouter.

30 janvier 2011

Adoprixtoxis

Je continue sur ma lancée sagasphérique avec Adoprixtoxis, saga mp3 terminée en 2009, de Nico & Matt.
Adoprixtoxis est le nom d’une planète sur laquelle s’est écrasé un vaisseau cargo. Le capitaine Gloomy, à bord de son vaisseau, le Broken Mirror, décide d’aller secourir l’équipage. Il est « aidé » dans sa tâche par le professeur Kellogs (le gars intelligent du groupe), mademoiselle Syphilis (l’infirmière par laquelle il ne faut surtout pas être soigné), Kevin (stagiaire de 18 ans dont l’âge mental retarde de 12 ans) et K.R.O.T.E (le robot qui sert à tout du capitaine Gloomy). Ils sont rejoints plus tard par Zluglu, dont je ne vous dirai rien pour des raisons scénaristiques à caractère spoilant.
Ce petit monde découvre qu’un trou noir menace de faire disparaître Adoprixtoxis. Détruire une planète, c’est pas bien, mais si les héros peuvent pas se carapater avant que tout disparaisse, c’est encore moins bien. Et justement, le Broken Mirror s’est écrasé sur la planète… à l’instar du vaisseau cargo. Le but de nos zéros (oui, encore. Vous l’aurez compris, les personnages de saga mp3 sont de gros nuls, des antihéros, si vous voulez un terme plus savant) est donc de se barrer de la planète avant qu’elle soit engloutie par le trou noir.
Vous l’avez sûrement remarqué à la lecture du résumé, y a rien de très drôle pour l’instant. Bien qu’à la base cette saga soit parodique et humoristique, on ne retrouve pas le même humour que dans le Donjon de Naheulbeuk ou Reflets d’Acide. Ici, l’humour vole un peu au ras des pâquerettes, c’est très pipi-caca-prout (dont Kevin est l’exemple parfait), généralement les répliques ne font rire qu’une fois, et encore elles ne sont pas légion. Maiiis c’est bourré de références à tout ce qui a marqué les années 1990 : films, séries TV, dessins animés, chansons, jeux vidéo. Et ça, c’est bien.
Mais les références aux années 1990 ne suffisent pas à soutenir l’attention de l'auditeur : faut pas oublier qu’on écoute une sorte de « roman » audio, ce qui nécessite de ne rien faire d’autre, ou bien quelque chose ne faisant pas travailler la cervelle. En 18 épisodes, les choses bougent pas mal, l’histoire avance, et tient la route par-dessus le marché. Je dirai que c’est le point fort de la saga. Sans être non plus très originale, l’intrigue est bien menée et on s’ennuie pas.
Côté réalisation, c’est pas mal, mais on sent que, niveau bruitages, la saga n’est pas aussi aboutie que les poncifs du genre, ils sont pas totalement intégrés à l’ambiance (surtout au début, en fait). Le jeu vocal (je sais pas si cette expression existe…) est pas mal, mais il est parfois difficile de différencier Kellogs de Gloomy et d’identifier les personnages secondaires.
Bref, une saga mp3 qui aurait pu allier humour et intrigue, mais qui s’est contentée de l’intrigue. Dans le genre, c’est plutôt sympa.

Le mot de la fin :

Sardines___la_tomate

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